Présentation des mesures pris par l’État malgache, pour améliorer la situation des droits de l’homme (DH) sur notre territoire à Genève

La délégation malgache a soutenu ce lundi 11 novembre 2019 à Genève les rapports présentant les mesures pris par l’État malgache, pour améliorer la situation des droits de l’homme (DH) sur notre territoire. Conduite par le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, cette délégation est composée par : la Présidence de la République ; les deux Chambres du Parlement ; le Ministère des Affaires Étrangères ; le Ministère du Travail, de l’Emploi, de Fonction Publique et des Lois Sociales.

Ce mécanisme dénommé « Examen Périodique Universel » (EPU) consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des États membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans les domaines des DH. Son objectif ultime est ainsi d’améliorer la situation des DH dans tous les pays et de traiter leurs violations, où qu’elles se produisent.

En entamant sa présentation devant le Conseil des Droits de l’homme (CDH), Monsieur Jacques Randrianasolo a d’abord dressé un constat sur : la liberté de la Presse à Madagascar ; les droits économiques et socio-culturels de la population malgache ; la lutte contre la corruption menée par l’administration et ses partenaires ; la lutte contre la traite des personnes, le travail des enfants et l’esclavage moderne.

Après quelques échanges sur ces sujets, le Chef de la Délégation malgache s’est attelé à apporter des éclaircissements sur la situation réelle de la surpopulation carcérale à Madagascar. C’est ainsi qu’il a soutenu la décision de mettre en œuvre les mesures suivantes : mise en place d’une cellule de veille stratégique ; réhabilitation/construction de centres de détention ; annulation du mandat de dépôt systématique ; accélération du traitement des demandes de liberté provisoire ; amélioration des conditions carcérales (diètes, activités de réinsertion, mobilisation des camps pénaux…).

Figurant dans le plan d’urgence sociale priorisé par l’État malgache, la lutte contre la violence basée sur le genre à aussi été évoquée par le Ministre de la Justice. Malgré les projets d’adoption d’un plan national de lutte contre ce fléau, et la mise en œuvre d’une loi pénale plus sévère ; des membres du CDH ont recommandé l’adoption de lois spéciales relatives aux violences conjugales, mariages précoces et forcés, ainsi que l’interdiction de l’avortement.

Dans la dernière partie de son intervention, le Chef de la Délégation a reconnu l’impact négatif de la corruption au sein de la société malgache. C’est dans ce sens qu’il a soutenu devant le CDH les efforts, réalisés et à venir, de l’administration pour combattre ce fléau : mise en place des Pôles Anti-Corruption au niveau de chaque ex-Chef lieu de Province ; déploiement progressif d’un dispositif anti-corruption (vidéo-surveillance, réglementation automatisée des accès…) dans les Cours et tribunaux ; convention pour intégrer les systèmes anti-corruption dans l’organisation des concours administratifs.